Les créances et les dettes en devise sont enregistrées initialement, durant l'exercice, en monnaie ayant cours légal et au cours du change observé à la date de ces opérations.
Le jour du règlement, il faut constater une perte ou un gain de change en faisant la comparaison entre le cours initial et le cours au jour du règlement.
Cependant, que faut-il faire lorsque les créances et les dettes en devise subsistent à l'inventaire ?
1- Il faut les convertir au dernier cours du change
Les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères sont converties sur la base du dernier cours de change à la clôture des comptes, permettant de constater les gains latents ou pertes latentes de change (écart entre le cours initial et le cours au 31/12). L'écart est noté :
- au débit du compte 478 Écarts de conversion - Actif en cas d'augmentation probable de la dette ou de la diminution de la créance (pertes latentes de change).
- au crédit du compte 479 Écarts de conversion - Passif en cas de diminution probable de la dette ou d'augmentation probable de la créance (gains latents de change).
Ce qu'il faut retenir :
● Chez le client :
- augmentation du taux de change = augmentation de la dette qui entraîne une perte de change ;
- baisse du taux de change = diminution de la dette qui entraîne un gain de change.
● Chez le fournisseur :
- augmentation du taux de change = augmentation de la créance qui entraîne un gain de change ;
- baisse du taux de change = diminution de la créance qui entraîne une perte de change.
2- Appliquer la convention de prudence
En fin d’exercice, par application de la convention comptable de prudence, l'article 54 de l'AUDCIF précise que les gains latents inscrits au compte 479 n'interviennent pas dans la formation du résultat de l'exercice, les pertes probables inscrites au compte 478 entraînent en revanche, la constitution d'une provision pour perte de change.
Pourquoi bien traiter les créances et dettes en devise est crucial à la clôture des comptes ?
Dans un contexte économique marqué par des fluctuations constantes des taux de change, l’évaluation correcte des créances et dettes en devise à la clôture des comptes n’est pas qu’une obligation comptable : c’est un levier stratégique.
Cette évaluation correcte permet de :
- Réduire les risques financiers
Une mauvaise gestion des écarts de change peut entraîner des pertes significatives non anticipées. La conversion au dernier cours et la constitution de provisions, permet de limiter ces risques.
- Améliorer la qualité de l’information financière
Des comptes fidèles et prudents renforcent la crédibilité des états financiers auprès des investisseurs, des partenaires et des institutions financières.
- Optimiser la prise de décision
Une analyse fine de ces écarts peut orienter les décisions stratégiques (négociations, choix de devises).
En résumé, bien traiter les créances et dettes en devise à la clôture, c’est protéger votre entreprise, renforcer sa fiabilité et mieux anticiper l’avenir.
Contactez-nous, pour la gestion de votre comptabilité avec un accent particulier sur la gestion de vos créances et dettes en devise.
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